Le soir même je n'ai pas pu m’empêcher de parler de tout ça à Don
- Tu vas pas croire cette cinglée, elle est jalouse c'est tout.
- Tu es sûr Don, il est encore temps de faire machine arrière...
- Non mais ça va pas ? Je t'aime Angelica, je suis bien avec toi. Je n'ai aucune envie de faire machine arrière...
- Hum et le dieu de l'amour, la légende vivante ?
- Ok je dis pas, j'ai de l'expérience en matière de femme, mais tu n'as pas l'air de t'en plaindre. C'est avec toi que je suis maintenant alors déstresse et profite de la vie.

Je continuais à me poser pleins de questions, je ne suis pas idiote, je sais que Don plaît aux femmes et je sais qu'il a aussi l'assurance de celui à qui rien ni personne ne résiste. Et si comme on me l'avais gentiment suggéré un peu plus tôt je ne lui suffisais pas ?

Pourtant j'avais pas de raison de douter de lui, Don était adorable, il m'aidais même beaucoup à la maison, vaisselle...

Bricolage....

Et même dans notre vie de couple j'avais vraiment pas à me plaindre, c’était festival tout les jours. Et pourtant les doutes continuaient de m'assaillir. Jusqu’à ce fameux soir.

Ce jour là j'avais passé une mauvaise journée, j’étais préoccupée. J'avais un problème et il fallait absolument que j'en parle à Don, et le plus vite serais le mieux.Mais quand je suis arrivée, Don m'attendais assis sur le lit, l'air préoccupé lui aussi.
- Angie, Il faut qu'on parle....
Cette angoisse au creux du ventre, je sentais venir le désastre sans pouvoir rien y faire

- Oui Don, vas-y je t’écoute
- Je n'y arrive pas, je suis désolé je ne peux pas...
- Tu ne peux pas quoi Don ?
- Nous deux, tout ça je ne peux plus. Je t'aime Angie, je te jure que je t'aime vraiment mais, j'ai besoin d'autre chose, je suis un chasseur, privé de permis de chasse, j'ai besoin de cette adrénaline. Je t’aime et je ne veux pas te faire du mal, mais c'est pas moi, cette vie là. J'étouffe.
- Est-ce que tu as.. tu as...
- Non JAMAIS, je jure sur ma propre vie, que je n'ai jamais eu personne d'autres depuis ce fameux jour où tu m'as embrassé, mais je sais pas combien de temps je tiendrais....
- Va t'en....
- Angie attends...
- VA T'EN !!! DEGAGES !!!! Sors de ma vie et ne reviens plus jamais !!!
- D'accord....

Mais quelle idiote, la reine des truffes. Je ressens un immense vide à l'endroit ou devrais se trouver mon cœur, l'envie de disparaître pour ne plus avoir mal, mais je ne peux pas me laisser abattre, pas maintenant. J'ai fait une erreur et là je dois en assumer les conséquences... seule. Y'a encore quelques jours je nageais dans le bonheur, j'aurais bien rigolé, si on m'avais dis à ce moment là que je me retrouverais seule, désespérée et sur le point de devenir mère célibataire....

Puisque dans quelques mois je ne serais plus toute seule, j'ai dépensé le peu d'argent qu'il me restait pour agrandir la maison, je n'aurais sûrement pas de quoi avoir une chambre pour le bébé, mais au moins il dormira avec moi et pas dans dans le salon/salle à manger/cuisine/chambre que j'avais jusque là.

Je poursuis ma vie sans Don, avec ce petit bébé au creux de moi, souvent pendant mes fringales nocturnes (eh oh, non seulement chuis enceinte et en plus chuis célibataire et déprimée, je pense que j'ai le droit de manger h24 si j'en ai envie non ? ) je pensais à ce petit être, est-ce que ce seras un garçon, beau et fort comme son papa, ou bien une petite princesse blonde comme moi mais avec les grand yeux verts de son papa, parfait mélange de nous deux...

Nous deux, je pouvais pas m’empêcher d'y penser, il avait beau m'avoir jeté comme une vieille chaussette, je continuais de lui trouver des circonstances atténuante et des qualités. Je me disais que c'était noble de sa part de m'avoir quitté avant de me tromper, plutôt qu’après. Alors que dans l'absolu ça n'aurais même pas du lui traverser l'esprit... A quoi bon se leurrer, je portais son bébé, ce qu'il ignorait à ma connaissance, et j'étais toujours folle de lui....
Il a essayé de m’appeler plusieurs fois, mais j'ai refusé de répondre, je souffre déjà assez, inutile de le laisser souffler sur les braises.

Heureusement j'avais peu de temps pour m'apitoyer sur mon sort, être enceinte est vraiment crevant surtout quand on est seule, je me suis écroulée plus d'une fois, complètement morte de fatigue....

et je vous parle même pas (enfin si du coup...) des nausées matinales

Qui finissent invariablement à quatre pattes devant les toilettes.

Un jour j'ai décidé d'aller prendre l'air au jus de Crotale, et alors que je me souvenais avec émotion de de notre 1er rendez vous, ici même avec Don. Il s'est miraculeusement matérialisé devant moi
- Angie, tu es resplendissante... Je peut m’asseoir ?
J'avais oublié a quel point il pouvais être beau, et ce corps... il a du fréquenter assidûment la salle de sport il me semble encore plus baraqué qu'avant....
Heureusement qu'assise il ne pouvais pas deviner mon état.

STOOOOOOOOOOOP !! Oui il est beau, oui il a un corps de dieu grec, mais c'est un salaud sentimentalement immature, sois fière et résiste ma fille, tu es forte je le sais. Je crois en toi extermine le comme un cafard !!!
- J'ai essayé de te joindre...
- Ah ouais ? Pas fait gaffe, je suis très prise ses temps ci.
- D'accord, je vois, écoute je comprends tu as raison de faire ça, je me suis mal conduit envers toi mon ange, j'ai été le dernier des crétins.. mais tu me manques...
- Ah ouais ? Et jusqu'à quand ?
- Je t'aime, je t'aime depuis le premier jour, et c'est pas un truc habituel chez moi, je tombe amoureux tout les 4 matins c'est vrai mais c'est toujours superficiel, pas avec toi.
- Ah bien et pourquoi m'avoir quitté alors, si je suis si importante à tes yeux.
- c'est justement PARCE QUE tu es importante à mes yeux, j'ai paniqué, je me suis senti pris au piège, j'ai réalisé que je ne pourrais plus jamais papillonné comme je le faisais, et ça m'a fait peur. Mais j'ai compris depuis, j'ai compris que ça n'avais pas la moindre importance tout ça, que passer de fille en fille ne m'apporterait jamais ce que toi seule peut m'apporter. Je n'ai pas touché une seule fille depuis notre rupture, j'ai passé mon temps à faire du sport, à occuper mon corps pour ne pas laisser mon cœur et ma tête penser à toi. J'ai compris Angelica, je veux qu'on se retrouve, plus jamais je ne paniquerais, fais moi confiance.

- On paris ??? Tu vois ce ventre ? Ben c'est pas a cause des gâteaux que je m'enfile toute les nuits !!! SURPRISE Don je suis enceinte ! Alors heureux, ou bien faut que je t'indique la sortie la plus proche que tu puisses t'enfuir le plus vite possible ?
- ….
- Si tu oses me demander qui est le père, je vais t écraser mon genoux sur les parties si violemment que tu ne pourras plus jamais « papillonner » qui que ce soit !!

- Un bébé ? On va avoir un bébé ?
- Ben moi je vais avoir un bébé, ça c'est sûr, toi après c'est une autre question....

- Angie, je voulais attendre un peu, me laisser le temps de regagner ta confiance, mais...
- Don ! Qu'est-ce tu fais ?
- Angelica Baratto, veux tu me faire l'immense honneur de devenir ma femme, pour le pire et le meilleur, et jusqu'à la fin de notre vie ?
- Don, tu n'es pas obligé de faire ça...
- Je t'aime et je jure de passer le reste de ma vie à tenter de te faire oublier le connard fini que je suis. Et si tu daignes me redonner ma chance et m'épouser, même si je sais que je ne le mérite pas après le mal que je t'ai fais, je serais le plus heureux des hommes et je ferais tout mon possible pour te rendre au centuple ce bonheur.

Ma réponse ? Ben devinez ! Vous vouliez que je répondes quoi à ça ? L'homme que j'aime me fait une déclaration digne d'un film hollywoodien, un genou à terre devant tout le monde, vous pensiez vraiment que j'avais ne serais ce que la possibilité de dire non ? Même si ma tête m'avait envoyé des signaux de détresse en me hurlant de répondre, non, mon cœur ne l'aurais jamais laissé faire. C'est donc dans les bras, tendres et musclés de mon fiancé que je suis rentrée chez moi.

- Angie, je sais qu'après tout ce que tu as subis, tu as le droit à un mariage de rêve avec la robe de princesse, le prince charmant et tout le reste, mais je voudrais tellement qu'on soit marié avant l'arrivée du bébé, alors si tu veux bien troquer la belle robe blanche comme nos fringues du jour et ton prince charment contre le pauvre crapaud que je suis, je voudrais qu'on se marie immédiatement, que tu puisses porter mon nom...
- Alors à ce sujet Don, j'adorerais ça, porter ton nom, le problème c'est cet héritage, le testament stipule que moi et tout mes héritiers devront garder notre nom original.
- Si y'a que ça, va pour Don Baratto.

Et voilà comment sous une pluie de confettis, Don est devenu mon mari. J'espère pour le meilleur. J'ai choisis de lui refaire confiance par amour pour Don et pour mon bébé, je veux qu'il ai une chance de grandir dans une famille, complète et pourquoi pas heureuse.

- Dis moi, Angie, le prends pas mal mais.... t'es sur que y'en a qu'un ??
- T'as intérêt a courir vite toi... et arrête de rire !!!!!!

Ah ah !!! il rigole plus là !! Moi non plus remarquez !! On a même pas pu profiter de notre nuit de noce à peine allongé que j'ai commencé à ressentir les premières contractions, et Don complètement en panique qui ne me servait à rien du tout, il a fallu que je lui signale que son enfant n'attendrais pas très longtemps avant d'arriver pour qu'il se reprenne et m'emmène à l’hôpital pour le début de cette nouvelle vie à 3.

Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille de jeter un œil sur le making of de ce chapitre

Et voilà j'ai du mal à y croire, mais nous sommes bel et bien parent, Andrea, fait maintenant partie de la famille.

- Il est Beau n'est-ce pas ?
- Oui Angie il est magnifique. On a fait du bon boulot...
- Pardon ? Je viens de passer 10h à souffrir le martyr pour mettre au monde ton fils et ON a fait du bon boulot ???
- ok ok autant pour moi TU as bien bossé, mais j'ai participé un peu quand même.
- Ok va pour un peu.

Aussi incroyable que ça puisse paraître Don est complétement fou de son fils, j'aurais jamais cru que la famille et les bébés ça soit son truc, je pensais qu'ils serait content mais sans pour autant devenir gaga comme ça, et moi quand je vois ce grand gaillard tout musclé  avec mon tout petit bébé dans ses bras ça m'émeut, j'en ai les larmes aux yeux (mais ça c'est peut-être les hormones, va savoir ^^).

et puis ce qui est formidable, c'est que malgré l'arrivée d'Andrea, il à l'air de tenir ses engagement, j'ai retrouvé notre complicité d'antan. et quel homme...

Alors bien sur je ne pourrais jamais être sûre à 100 % mais disons qu'il témoigne à mon encontre un grand intérêt, il a l'air d'aimer sa vie en tout cas, il adore son fils, et je ne peux vraiment pas me plaindre d'un manque d'attention. disons qu'on s'entrainent beaucoup pour être prêts le jour ou on voudras donner une petite sœur ou un petit frère à Andrea, bah quoi faut s'entretenir pour pas perdre la main au moment crucial :p

Du coup j'ai profité du service de garderie offert par la mairie, pour progresser au travail et j'ai gravis quelques échelons, financièrement  ça commence a aller mieux sans rouler sur l'or on peut commencer à s'équiper. Quand je pense qu'il y a pas si peu de temps je vivais quasiment à la rue.

Don aussi a pris du grade, mais j'ai l'impression qu'il n'est pas heureux dans son travail, je le connais je crois qu'il aimerait changer de voie et je pense que si il n'avait pas une famille à charge, il enchainerait les petits boulots.  Quand on aime sa liberté ça fait beaucoup d'un coup, une femme, une famille et un boulot routinier.

Mais la routine présente des avantages : l'argent. Don a ainsi pu s'acheter un superbe ordinateur datant de 1812 environ avec lecteur de disquette inclus (ndlr : Pour toi cher lecteur trop jeune pour savoir ce qu'est une disquette, demande à tes parents :-p).

Il a aussi pu s'acheter "l'iphone sims" pour pouvoir jouer à tétris dans les toilettes

Et moi ? ben moi je me suis offert, un tapis de course pour plus avoir à courir à la salle de sport, et puis parce que la grossesse a laissée quelques traces que je tente vainement d'atténuer. j'y arriverais, j'y arriverais !!

Le problème c'est qu'a force de courir partout le temps passe à une vitesse folle et alors que j’étais en train de préparer à manger, sans prévenir et sans qu'on puisse fêter ça dignement, Andrea en une galipette...

Est devenu un beau petit garçon. Finis les biberons, les réveils nocturnes et les couches sales. place aux devoirs, aux bêtises et aux jeux.

C'est bien le fils de Don en tout cas aucun doute possible, la peau mate, le même regard et les même cheveux, heureusement qu'il a mes yeux sinon j'aurais pu me vexer.

Avec l'anniversaire d'Andrea, il a fallut agrandir un peu la maison, ce n'est pas encore très grand mais au moins, Andrea a sa propre chambre.

Si Don adorait s'occuper de son fils quand il était bébé, le fait de devenir un petit garçon les as encore plus rapprocher.

Ils se prennent régulièrement en photos aussi, je crois qu'Andrea va finir comme son père, il est beau et il le sais. Ils sont un brin narcissique mes hommes quand même et ils sont à moi tout les deux :p

Mais il sais aussi être sérieux c'est Don qui l'aide à faire ses devoir tout les soirs.

Ils ont parfois de grandes conversations "de mecs" autour du gouter. Il parait que les petits garçons sont fous de leur mère. Andrea lui ne jure que par son papa, c'est son héro.

C'est vraiment un petit garçon merveilleux, et je dis pas ça parce que je suis sa mère, je suis totalement objective, si si je vous juuuure !!! Il est doux et câlin, très sociable

Mais c'est surtout un grand sportif on lui offert de quoi dépenser son trop plein d’énergie, il y passe des heures et des heures.

Ce soir j'ai préparé une surprise pour Don, j'ai fait des petits gâteaux en forme de cœur, en fait j'ai une petite idée derrière la tête....

Une fois Andrea couché je suis passé à l'attaque.
- Tu ne trouve pas que le temps passe à une vitesse folle ?
- Oui tu as raison j'ai l'impression qu'hier encore je changeais les couches d'Andrea et aujourd'hui il va a l’école, c'est devenu un grand garçon.
- Et tu n'aimerais pas, recommencer à changer des couches ?
- Il est un peu grand, non ?
- Don !! je veux dire avec un nouveau bébé !

- Je rigole, j'avais bien compris. Tu crois que je t'ai pas vu venir avec tes gâteaux et ton petit sourire ? Si tu veux d'autres enfants, et bien allons y agrandissons cette famille.
- Oh Don, je t'aime tellement si tu savais !!
- Ah bah j’espère bien !!!

La suite ne se fit pas attendre quelques jours plus tard j’annonçais, un chouia sur-excitée, la bonne nouvelle à Don. Nous serons bientôt 4, secrètement j’espérais une petite fille, mais bon si c'est un garçon peu importe... on en feras un troisième... Bon sur ce point là, Don n'est pas encore au courant, mais chaque chose en son temps et j'ai encore pleins de gâteaux en forme de cœur en stock... au cas où.

Avec cette nouvelle grossesse, j'avais envie de changer de look, du coup un petit tour chez le coiffeur, des rajouts, des mèches de nouvelles fringues et c'est une nouvelle femme qui se présente à vous.

Don a apprécié le changement en tout cas, et c'est l'avis qui compte le plus à mes yeux, avec celui Andrea bien sur, mais pour lui, je suis toujours belle, même quand je me lève le matin, avec des valises sous les yeux et les cheveux en freestyle il me trouve magnifique, ah la joie d'avoir des enfants.

Le week end suivant, Pierre un ami que Don n'avait pas vu depuis notre mariage est venu nous rendre visite, comme je travaillais j'ai laisser les hommes entre eux, Andrea était tellement fier de participer a cette conversation de grand, avec son papa.

Il prends son rôle de futur grand frère très a cœur, il est très protecteur avec moi depuis que mon ventre s'est arrondis a triplé de volume, j'ai l'impression que je vais exploser, à croire que chaque grossesse est pire que la précédente en terme de volume.

Heureusement la fin fut vite là, et c'est en pleine nuit dans indifférence totale de Don, bien trop occupé à ronfler, que j'ai donné naissance

à Alessia....

Et Adam....

des JUMEAUX !!! Vous imaginez bien que Don n'est pas resté indifférent très longtemps....
- Des JUMEAUX, des JUMEAUX.....
- Bah oui, Don, 2 bébés à la fois on appelle ça des jumeaux....
- Mais comment on va faire ???? on a pas d'argent, et puis souviens toi dans quel état on étaient quand Andrea était bébé et multiplie le par DEUX !!
- Fallait pas être aussi efficace, mon vieux.
- Très drôle... Vraiment je suis mort de rire... mais c'est intérieur...
- On va y arriver, quand je suis arrivé ici j'avais même pas de toit et aujourd'hui on a une jolie petite maison, rien n'est impossible. Je peindrais plus de toile pendant mon temps libre....
- Mais QUEL temps libre ??? le "temps libre" on va s'en servir pour dormir et manger...
- De toutes façons on a pas le choix, y'a pas de SAV. Donc on va serrer les dents et attendre que ça passe.
- pfff oui je crois que ya plus que ça à faire.